L’Association Française des Russisants (l’AFR) est ouverte à tous ceux qui, à un titre ou à un autre, apprennent la langue russe, s’intéressent à la culture et la civilisation russes d’hier et d’aujourd’hui. L'objectif de l'association est de mieux les faire connaître et ce, en toute indépendance vis-à-vis de la Russie officielle et de ses représentants en France.
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Le congrès-colloque bisannuel de l'AFR aura lieu à CAEN les 13 et 14 novembre 2010 (colloque le 13, assemblée générale le 14).
Argument et programme du colloque
samedi 13 novembre 2010
MRSH, Université de Caen
9h 30-18h
Si l’image de la Russie (et de l’URSS) en France (et dans d’autres pays) et celle de la France en Russie (et en URSS), — l’image de l’Autre, a fait l’objet d’ouvrages et de colloques assez nombreux, l’image de soi, c’est-à-dire l’image qu’un pays donné veut présenter de lui-même et les moyens mis en œuvre pour cela, n’ont guère été étudiés. L’apparition dans les années 1990, dans le vocabulaire russe, de mots empruntés à l’anglais et au marketing (imidj, piar [public relations]), témoigne d’un désir de construire une image de soi positive et de former l’opinion publique autrement que par les moyens traditionnels et peu subtils de la propagande. À la demande de qui cette image est-elle constituée, par qui (institutions, personnalités, conseillers), avec quels supports (presse, médias spéciaux, expositions, etc.), pour quels destinataires (généralement extérieurs, étrangers, mais aussi à usage interne), à partir de quels éléments cette image est-elle élaborée, à quelles époques en particulier, dans quels buts (politiques, diplomatiques, en réponse ou non à une « contre-image »), avec quel succès, etc. Autant de questions qui sous-tendront l’étude de l’auto-construction de l’image de soi, tant en Russie (et en URSS) qu’en France (image de soi à destination de la Russie), celle de la déconstruction d’une image de soi négative donnée par l’autre, ou de la reconstruction d’une image positive : ces mécanismes, dont généralement seul le résultat est visible, seront analysés sur une longue période afin d’en faire ressortir les invariants et les innovations.
Communications :
- Francis CONTE (Paris-IV) : L'auto-construction de l’image en Union soviétique - la fabrication des héros.
- Julie GRANDHAYE (Grenoble) « L’affaire décembriste » : une construction politique de l’image de soi.
- Véra MILTCHINA (RGGU, Moscou) : Légitimistes français au service de la Russie : image catastrophique de la France de Juillet, image panégyrique de la Russie autocratique.
- Leonid HELLER (Lausanne), Analyse du mensuel L'URSS en construction (1931-1949).
- Catherine LEMAGNEN (Caen), La diffusion des procès de Moscou en France : un exemple de "glasnot'" stalinienne.
- Vladmir BELIAKOV (Toulouse-Le Mirail) : La Russie vs l’Occident et l’Europe : l’auto-construction de l’image à travers les discours médiatiques russes.
- Cécile VAISSIÉ (Rennes-II) : La Russie de Nikita Mikhalkov : charme, marketing et manipulation.
- Tatiana SOKOLNIKOVA (Marseille) : La mise à l’écran des œuvres littéraires emblématiques de l’époque soviétique : une tentative de révisionnisme historique ?
- Irène SEMENOFF-TIAN-CHANSKY-BAÏDINE (Caen) : Le film de l’archimandrite Tikhon (Chevkounov), La chute d’un empire : la leçon de Byzance (2008) : Influence réciproque des images de Byzance et de la Russie d’aujourd’hui.
- Philippe COMTE (Paris-I) : L’oukase présidentiel contre les «tentatives de falsification de l’histoire au détriment des intérêts de la Russie» (mai 2009).
- Anatole TOKMAKOV (Rennes II) : Les media russes à destination de l’étranger.
La matinée du 14 novembre sera consacrée à l’assemblée générale de l’AFR.
Inscriptions, contacts :
sylvie.sainte-rose@unicaen.fr
m.niqueux@wanadoo.fr