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mercredi 2 juin 2010

L'ambassadeur de Russie en France déplore le recul de l'enseignement du russe


Le secteur du tourisme en pleine expansion en France rend nécessaire l'intensification de l'enseignement du russe, qui en réalité connaît un recul, a estimé mercredi l'ambassadeur russe à Paris Alexandre Orlov.

"Malheureusement le nombre de personnes étudiant le russe en France recule d'année en année, des classes de russe sont fermées dans certains lycées et collèges", a déploré le diplomate rencontrant une délégation de journalistes russes traitant des problèmes de l'enseignement.

"L'analyse de la situation montre toutefois que de nombreuses personnes en France, enfants et adultes, voudraient apprendre le russe", a-t-il noté.

Selon M.Orlov, pour la France, la Russie représente un intérêt économique indéniable.

"Nos rapports d'affaires se développent avec succès. Plusieurs sociétés françaises font des investissements durables en Russie en y construisant des usines. Elles s'y implantent pour de bon et pour longtemps. Il va sans dire que les besoins en personnes maîtrisant le russe ne cesseront de croître. Et vice versa, de plus en plus de Russes viennent en France", a expliqué l'ambassadeur.

L'ambassadeur n'a pas exclu que la situation puisse s'inverser avec la réforme en cours des programmes linguistiques dans les écoles françaises, qui privilégieront l'apprentissage de plusieurs langues étrangères à la fois dès le bas âge, ce qui crée une chance supplémentaire pour le russe.

Selon lui, Moscou pourrait également contribuer à la popularisation du russe en France, "en y envoyant par exemple des enseignants". "C'est une question de politique d'Etat et une question stratégique", a expliqué le diplomate.

En France, le russe vient en cinquième position parmi les langues étrangères les plus étudiées, après l'anglais, l'espagnol, l'allemand et le chinois. Selon des experts, de plus en plus d'élèves apprennent l'arabe.

La file d'attente pour les cours de russe au Centre culturel de Russie à Paris compte 550 personnes.

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